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  Généralités sur les moulins à papier (XVIIIesiècle)


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1 - Fabrication d'une feuille de papier
2 - Filigrane et contremarque
3 - Références


1 - Fabrication d'une feuille de papier ( description succinte !)

Un moulin à papier est constitué d’une grande roue actionnée par une chute d’eau. Cette roue entraine des maillets qui triturent des vieux chiffons dans un bac pour former une pâte. Cette pâte, une fois prête, est portée dans une cuve tenue chaude.
Pour transformer cette pâte en feuille de papier, le travail se fait au moyen de tamis ou formes, constitué de fils de laiton.
Cette forme définit les dimensions géometriques de la feuille de papier (hauteur par longueur).
Cette forme réalise egalement les filigranes (voir paragraphe 2).
L'épaisseur de la future feuille est produite par l' habileté de l'ouvrier qui va charger plus ou moins de pâte dans la forme en fonction la qualité recherchée. Pour l'imprimerie, l'épaisseur est de l'ordre de 0,1 mm.

Les Etapes de la production d'un moulin sont decrites suivant le schéma suivant :



Etapes 1,2,3 d'aprés Diderot et d'Alembert

Etape 4 d'aprés Diderot et d'Alembert

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2 - Filigrane et contremarque

2-1 Qu'est ce qu'un filigrane ?

Filigrane : marque de fabrication inscrite dans la feuille de papier
Cette marque peut comprendre :

• Un symbole qui définit la sorte de papier
• Un ajout "FIN, MOYEN ou BULLE qui définit la qualité du papier …
• Le nom du papetier fabricant
• La province du lieu de fabrication
• Une date
Ces trois derniers filigranes sont appelés contremarques

Exemple : le symbole « grappe de raisin » indique une feuille de papier de dimensions 52 par 41 cm (approximativement), utilisée pour l'impression de livres.
Cette sorte de papier (ou format) est appelée « carré, (fin ou moyen) », ou « batard » dans le Sud-Est de la France.

Cette sorte de papier est la plus fabriquée pour l'imprimerie au XVIIIe siècle.

La distance entre les deux marques verticales est de l'ordre de 2,5 cm

2-2 Comment se fabrique un un filigrane ?

Le filigrane se fabrique à l'Etape 1 au moment où l’ouvrier plonge la forme, ou tamis, dans la cuve à pâte à papier pour retirer une quantité de pâte qui, en s’étalant et en s’égouttant, réalise une feuille.
Sur le tamis est cousu un fil de laiton qui représente le filigrane. Lorsque l'ouvrier dépose la pâte à papier, le fil en surépaisseur, va entraîner un manque de pâte dans la feuille de papier.
Ce manque suit la forme du fil : nom du papetier, symbole,... Le schéma ci-contre montre le fil de laiton en forme de grappe de raisin pour du papier pour imprimerie. Les filigranes s’observent par transparence. Il apparait aussi des traits verticaux, espacés de l'ordre de 2,5 cm, qui correspondent aux supports des fils du tamis ou pontuseaux. Ces fils du tamis ou vergeurs sont visibles également sous forme de traits faiblement espacés dans la feuille de papier (ici horizontaux). .
Les contremarques Nom du papetier et Province sont en général situées dans la partie gauche de la feuille tandis que le filigrane, symbole de la sorte de papier telle que la grappe de raisin, est situé dans la partie droite de la feuille
(voir la section "Imprimerie en Avignon", 3 - Impression d'un livre).

2-3 Comment se lit un un filigrane ?

Le schéma ci contre montre le filigrane ci dessus de type "grappe de raisin" auquel a été ajouté sa qualité "FIN".
Par transparence, on observera sur la feuille un tracé plus lumineux au niveau du filigrane, la lumière ayant moins d'épaisseur de papier à traverser.
Le contraste est variable lié à la qualité du papier, l'usure, les tâches,..
D'où une lecture parfois difficile !
Une méthode astucieuse pour photographier un filigrane est d'utiliser l'écran d'un ordinateur comme table lumineuse.
La couleur d'illumination peut être facilement changée.
La couleur bleue donne parfois une meilleure "lisibilité" du filigrane.


3 - Références

Raymond Gaudriault, Filigranes et autres caractéristiques des papiers fabriqués en France aux XVIIe et XVIIe siècles, Paris, Editions CNRS et J.Telford, 1995.
Marie-Ange Doizy, Pascal Fulacher, Papiers et moulins des origines à nos jours, Paris, Technorama et Art et Metiers du Livre,1997.

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